Le (grand) témoin du temps revit
Un spectacle grandiose, de l’émotion, près de 5 000 spectateurs au pied d’un des deux derniers chevalements (ou chevalets) survivants de la ville (1), les festivités de la Sainte-Barbe ne pouvaient pas mieux espérer comme lancement sur le territoire.
Sauvé de la destruction, racheté « au prix de la ferraille par la ville de Liévin dans les années 80 » dixit Laurent Duporge (rejoint sur scène par son prédécesseur Jean-Pierre Kucheida), le chevalement du 1bis a été préservé de la corrosion puis restauré. Un chantier qui a coûté 2 millions d’euros avant une inauguration sobre et touchante et un embrasement final en ce 4 décembre, dédié à la sainte Barbe, patronne des mineurs, artificiers et pompiers.

« Il fallait aussi lui rendre sa couleur originale » a admis le maire actuel, encore ému par les témoignages délivrés par Stéphane Hoquet, Bernard Kaczmarek et Marcel Montuelle. « Le chevalement est le spectateur impassible, fidèle et silencieux de tant d’années de labeur » a dit le premier cité. « Ce lieu a marqué nos jeunesses et nos vies d’hommes » a confié l’ancien mineur et représentant des Gueules Noires. Et pour tous, « ce 1bis n’est pas seulement un vestige du passé, c’est un héritage collectif ».
« Ce survivant du combat des élus de l’époque, c’est un livre d’histoire et de transmission » s’est réjoui Laurent Duporge, en fixant les plus jeunes spectateurs. Oui, un grand témoin du passé qui revit et qui continuera à veiller sur les Liévinois. Et à les éclairer. Chaque soir !
(1) Le bassin minier en a compté jusqu’à 150. Il en reste 21, dont 2 à Liévin.
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L.M. – Liévin, le 5 décembre 2025


