Les entrailles de la terre dans la nouvelle exposition
La nouvelle exposition du Louvre-Lens, « Mondes souterrains, 20 000 lieux sous la terre » est ouverte jusqu’au 22 juillet. De l’enfer aux métros modernes, venez découvrir comment les mondes souterrains sont perçus depuis la nuit des temps. Que se passe-t-il sous terre ? La rédaction a sélectionné quelques œuvres de cette exposition dans les entrailles de la terre.
Tout commence par l’entrée souterraine de l’exposition dans une couleur noir. Au bout du tunnel, une statue blanche nous incite à la rejoindre. C’est la Sybille d’Erythrée, gardienne des mondes souterrains, qui vous invite à découvrir et à explorer ce qu’elle cache dans cette exposition.
La visite commence par l’exploration des profondeurs, les grottes et les failles. Dès l’Antiquité, le monde souterrain est craint : les fumées, les grondements qui en émanent sont perçus comme les prémices de cataclysmes mythologiques. Gustave Courbet les a illustrés à travers sa peinture Vue de la caverne des géants près de Saillon.
Après les grottes, ce sont les Enfers qui sont objets de fascination et de crainte. La géographie du royaume des morts est complexe, tant les enfers peuvent revêtir de formes. Pourtant, nombreuses sont les civilisations à en avoir imaginés des passages pour y accéder. Enée conduit par la sybille aux Enfers est un tableau montrant deux scènes. De droite à gauche, il est représenté Enée, héros de la Guerre de Troie, descendant aux Enfers avec la Sybille de Cumes pour rencontrer son père Anchise.
Les mondes souterrains, paix et quiétude
Le monde souterrain a été également utilisé pour enfermer les brigands dans les prisons. Pour punir certains, ils étaient enterrés vivant. Souvent perçu comme un châtiment ultime, l’enterrement vivant est sans doute l’une des plus grandes angoisses de l’humanité. C’est ce qu’a voulu représenter Maurizio Cattelan, dans son œuvre Mother de 1999.
Au fil du temps, la grotte offre un espace de solitude et de quiétude propice au recueillement. Les ermites s’y installent pour accéder à l’extase divine, au fond de leur désert. Ces lieux ont un rapport ancestral à la spiritualité comme le montre Chants sur l’eau de Jean-François Auburtin.
Après des années et des siècles de fascination, de peur, d’inconnu. Le monde souterrain a pris une utilité tout autre avec l’arrivée des temps modernes. Du monde sous terre à la vie : la ville, le métro représente la remontée vers la lumière. Les souterrains sont de véritables villes, entre métro et catacombes.
✔ Au Louvre-Lens, jusqu’au 22 juillet 2024.
Fermé le mardi.
Infos sur www.louvrelens.fr
Découvrez l'ensemble du contenu de notre magazine en cliquant ici.
M.S. – Lens, le 2 avril 2024