Mag Arras N°23

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La caserne prend forme

Le feuilleton a duré environ une vingtaine d’années. Avancées, reculades, le débat autour de la première unité opérationnelle des sapeurs-pompiers du Pas-de-Calais (1) n’en finissait plus. Pourtant, il n’y avait aucun doute, l’outil de l’entrée nord de la ville Préfecture n’était plus adapté. Restée dans son jus de 1971, la caserne sera finalement rasée. Pour être reconstruite au même endroit !

Quatorze mois ont passé depuis la pose (symbolique) de la première pierre, le 12 février 2020, quelques jours avant le début de la pandémie et de ses conséquences immédiates. Le chantier, financé exclusivement par la collectivité pour un montant total de 14,6 M€, a véritablement démarré en mai dernier. Depuis, une dizaine d’entreprises, toutes du Nord et du Pas-de-Calais, occupent le site du futur centre de secours (2) qui pourra regarder bientôt dans les yeux le nouveau bloc d’en face, constitué d’un hôtel, de commerces et de bureaux.


Du rêve à la réalité

Livraison en décembre 2022

Avant de renvoyer une image de modernité, d’accueillir les 195 pompiers professionnels et volontaires « arrageois » et d’entendre les premières sirènes, il reste cependant quelques mois de labeur. Puisque le Département, maître d’ouvrage, ici à Arras, annonce toujours une mise en service pour décembre 2022…

D’ici là donc, pas mal d’opérations complexes sont prévues sur le chantier de la rue Victor-Leroy avec des contraintes supplémentaires liées à des fouilles archéologiques, en raison de fortifications construites par Vauban. « Il s’agira d’un équipement de premier plan, mais à l’ingénierie complexe » reconnait Alain Delannoy, président du Service départemental d’incendie et de secours du Pasde-Calais (SDIS 62). « Un chantier ambitieux et vertueux en matière environnementale » dans la foulée des constructions en cours des centres de Saint-Omer et Lens, et l’annonce du recrutement sur quatre ans de 150 pompiers par le conseil départemental.

Le Beffroi en toile de fond

En attendant, et c’est là l’une des difficultés du chantier de la plus grosse caserne du département, « il faut avancer tandis que le centre de secours poursuit son activité sur une surface réduite » explique-t-on sur place. Comme annoncé au départ, le chantier a donc été découpé en trois phases, sur environ 30 mois. La première, celle qu’on voit chaque jour prendre de l’épaisseur avec en toile de fond le beffroi, comprend la construction d’un nouveau bâtiment de deux étages destiné à l’administration, l’hébergement et les locaux de vie. La deuxième phase consiste à la destruction de l’ancien bâtiment vétuste et exigu. Qui sera remplacé par le « garage » des différents véhicules de prévention et d’intervention, avec cerise sur l’échelle, une salle de sports inédite. Enfin, la création d’un parking destiné aux personnels et divers aménagements extérieurs mettront un terme à un chantier mené, enfin, tambour battant.

  • (1) 11 000 interventions par an.
  • (2) 6 340 m2 de surface au sol répartis en deux bâtiments

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LM – Arras, le 6 avril 2021