2 000 logements à la clé
Le Canal-Seine-Nord Europe est en marche. « Ce sont des emplois sur le chantier, de la compétitivité pour les entreprises et de l’attractivité pour les territoires » aiment à rappeler les élus. Et d’aller plus loin : « L’emploi c’est bien, un toit en plus, c’est mieux ! »
Cette dernière phrase prononcée par Xavier Bertrand résume en quelques mots la convention renouvelée entre Carole Delga, présidente de régions de France et Bruno Arcadipane, président d’Action Logement Groupe. « Cette signature œuvre en faveur du développement économique des Régions et de la lutte contre les fractures sociale et territoriale » explique le président des Hauts-de-France et du conseil de surveillance de la société du Canal Seine-Nord Europe.
Cette convention permettra de favoriser l’action de construction ou de réhabilitation de logements dans le cadre des grands projets lancés par les Régions. « Et qui dit grands projets dit Canal Seine-Nord Europe » ajoute l’élu saint-quentinois.
C’est au siège de la société du Canal, à Compiègne, que cette convention nationale a été signée. « Il y a très longtemps que la France n’a pas eu pour projet de construire un canal. Il faut intervenir dès maintenant pour la construction de logements durables et temporaires. Il n’y a pas d’emploi sans logement » insiste Bruno Arcadipane, au cours de la visite de l’avancée des travaux, démarrés en fin d’année dernière.
D’anciens conteneurs réhabilités
« Pour ce chantier qui occupe plusieurs territoires de nos Hauts-de-France, les ouvriers ne resteront pas longtemps. Ils auront besoin de logements modulaires » annonce Xavier Bertrand. D’ailleurs, Clésence a déjà fait l’acquisition de 15 logements modulaires. « D’anciens conteneurs entièrement réhabilités ont été proposés par la société Mokha de Valenciennes ».
Pour Jérôme Dezobry, directeur de la société du Canal, l’enjeu est surtout autour des sept écluses. « Là c’est du travail pour deux ou trois ans. Mais aussi autour des ports intérieurs. L’écluse de Noyon est située à proximité d’un quartier de politique de la ville. À Péronne aussi, il y aura des besoins dans la durée ».
2 000 logements devraient être construits ou réhabilités et mis en priorité à la disposition des ouvriers du CSNE.
Ce chantier sera véritablement l’application de la convention nationale signée le 18 avril à Compiègne. « Notre pays ne peut retrouver une souveraineté que s’il y a un investissement massif. Il faut pouvoir loger les salariés des entreprises et dans des conditions dignes. On doit aussi travailler à la question pour le logement des jeunes, des apprentis et des saisonniers » prévient Carole Delga.
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L.M. – Péronne, le 11 mai 2023