Rudy Buquet assure le service après-vente
Ruddy Buquet était dernièrement au CAFC Péronne, dans le club qui l’a vu débuter. Comme un poisson dans l’eau, tranchant singulièrement avec l’image de l’homme en noir imperturbable les soirs de match. Large sourire et ravi de revoir ses premiers supporters. Une veste de la Fédé, jean, baskets, c’était ambiance décontractée pour l’arbitre international venu, à la demande du président Gontier, traiter d’un sujet qui l’était un peu moins : les règles du jeu, leur application et surtout… leur respect !
Ruddy Buquet a beau arbitrer au plus haut niveau, et fréquenter le gratin du football mondial, il n’oublie pas qu’au milieu des années 90, son quotidien et ses premiers matches se résumaient à de courts déplacements autour de chez lui, dans la Somme, pour des jeunes.
Depuis 2019, cet arbitre international de 45 ans a endossé le costume de directeur technique régional de l’arbitrage dans les Hauts-de-France, et n’hésite pas à porter la bonne parole en répondant aux invitations des clubs. Ce 22 avril, le successeur de Stéphane Lannoy, qui a notamment en charge les quelque 2200 arbitres de la région, s’est rendu au CAFC Péronne, son ancien club, pour présenter son métier, expliquer les dernières innovations technologiques liées à l’arbitrage, et sensibiliser la centaine de personnes présentes (joueurs, parents et encadrants) sur la nécessité de respecter la fonction. Ruddy Buquet a également présenté en vidéo des exemples concrets à travers des situations. « Il s’agit d’expliquer l’arbitrage au public, de lui montrer l’envers du décor, et de lui faire comprendre que l’arbitre fait partie du jeu, souligne t-il. Et si au passage, on peut inciter un ou deux jeunes à nous rejoindre, c’est très bien. »
Parce que si depuis le début d’année, on constate une augmentation du nombre d’arbitres, « de l’ordre de 10 % », analyse le natif d’Amiens, cette dynamique positive n’a pas toujours été constatée par le passé. La commission qu’il dirige multiplie d’ailleurs les rendez-vous dans les collèges et les lycées pour redorer l’image d’une corporation trop souvent malmenée. « Aujourd’hui, on a en plus deux sections sportives au niveau scolaire, une à Lens et une à Amiens, pour former les futurs arbitres, qui fonctionnent très bien », conclut Ruddy Buquet.
Découvrez l'ensemble du contenu de notre magazine en cliquant ici.
Péronne, le 27 avril 2022