Au sud-est de Bapaume, un contournement sur la bonne voie
La construction d’une route départementale au sud-est de Bapaume n’a jamais été aussi proche. C’était devenu un peu l’Arlésienne, tant élus et acteurs ont mis au fil des années les mains dans le cambouis pour porter ce projet. « Un dossier vieux d’une trentaine d’années ou presque » confirment Jean-Jacques Cottel, le maire actuel, et Jean-Claude Dissaux, vice-président du Département du Pas-de-Calais.
Depuis un point presse sur le terrain, à proximité du château d’eau de la route de Péronne, c’est certain, on peut affirmer que le Département du Pas-de-Calais et la ville de Bapaume se sont engagés pour la réalisation du dernier chaînon manquant du contournement de la commune.
Le projet imaginé consiste à réutiliser des voiries existantes et à prolonger celles-ci par un barreau neuf pour lequel la commune et/ou la Communauté de communes du Sud-Artois disposent d’une grande partie de la maîtrise foncière. « C’est un atout non négligeable » précise le maire et président de Sud-Artois. Dernier chaînon, un barreau de 700 mètres va être réalisé entre la D7 et la D917 pour permettre de boucler le contournement. Un chantier qui consistera à réutiliser le chemin des Anzacs qui deviendra une Départementale et à le prolonger par un barreau qui passera à travers champ, à l’arrière de la zone d’activités, pour se raccorder grâce à un rond-point à la D917, au niveau du château d’eau.
Dans le cadre des procédures réglementaires induites, le Département du Pas-de-Calais a missionné la société Ginger. Et un bureau d’études géotechnique a procédé du 23 au 27 juin à la pose de piézomètres sur le secteur. « Le but est de forer le sol pour permettre de déterminer le niveau de la nappe phréatique ainsi que son évolution au fil des saisons et de prévoir les mesures de protection adaptées au titre de la Loi sur l’eau » justifie Mathieu Bielfeld, chef de service des grands projets routiers au Département.
Enfin, cette rencontre-terrain a permis d’évoquer la première phase du diagnostic d’archéologie préventive attendue pour l’automne. « Normalement, on ne devrait pas rencontrer de problèmes majeurs ; y a plus qu’à ! » ose Jean-Jacques Cottel, qui précise également « pouvoir compenser aisément les zones humides ».
Si on considère que le premier coup de pioche a eu lieu le 25 juin, on prévoit une livraison à fin 2026, début 2027. Estimée à environ 7,5 millions d’euros, l’opération est très attendue pour faciliter la fluidité de la circulation, et la sécuriser. « Plus de 4 000 camions entrent et sortent de la ville chaque jour » indique Jean-Jacques Cottel, attentif aux nuisances causées aux riverains du faubourg de Péronne ou de la rue de la République. Des pistes cyclables seront également aménagées pour favoriser les déplacements doux jusqu’aux entreprises (1), de plus en plus nombreuses dans les parcs d’activités.
(1) LCV, filiale du groupe belge Willy Naessens, est en train de s’implanter sur 8 hectares. D’autres sociétés, dont une de l’Arrageois, devraient également s’installer rapidement.
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L.M. – Bapaume, le 29 juin 2025