Quand l’art devient thérapie
Le Louvre-Lens et l’Association hospitalière Nord Artois cliniques (AHNAC) lancent un protocole de recherche pour évaluer l’impact des activités muséales sur le mieux-être. Commencée en début d’année, « Louvre-Lens thérapie » regroupe 20 patients atteints de maladies psychologiques de l’hôpital de jour « Le Chevalet » de Liévin.
Le docteur Robert Jeanson, médecin psychiatre au centre de psychothérapie du Groupe AHNAC et initiateur de ce protocole de recherche, se donne un an pour évaluer l’impact de la muséothérapie sur ses patients. Des patients en quête d’estime de soi et de reconnexion sociale.
Le protocole de recherche divisé en deux
Au début d’année, 10 patients ont été tirés au sort pour participer aux activités du musée, une fois par semaine. Les 10 autres ne participent pas à ces activités mais représentent des éléments majeurs dans la recherche. « C’est un peu frustrant de ne pas pouvoir y participer mais on sait qu’on est important pour la recherche. Docteur Jeanson nous le répète souvent », témoigne l’un d’entre eux. Tout au long de l’année, trois cycles de dix séances sont proposés. Le premier qui vient de se terminer « a été très bénéfique pour les patients » affirme le docteur Robert Jeanson.
Une parenthèse muséale
« C’est toujours un plaisir pour nous d’aller au Louvre-Lens. On sait qu’on va passer un bon moment », témoigne une patiente. Lors de ces séances hebdomadaires, les patients commencent par 45 minutes de visite d’exposition dans le musée ou dans le parc à la découverte de plusieurs œuvres. Puis, pendant les 45 autres minutes, ils réalisent une activité manuelle, en atelier, autour de ce qu’ils viennent de voir et leur perception des choses.
« Je suis très fier de mes œuvres, elles sont ici », explique un patient en montrant ses projets. Une fierté et une satisfaction pour ces dix premiers patients qui passent la relève à dix autres pour le prochain cycle.
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M.S. – Lens, le 15 avril 2024