Mag Lens-Liévin N°118

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Quand le visiteur est invité dans l’atelier du peintre

Jusqu’au 24 juillet, le Louvre-Lens accueille une nouvelle exposition sur la thématique du paysage et plus particulièrement sur ce qu’il est. Paysage. Fenêtre sur la nature vous incite à découvrir les différentes phases de la nature, à travers 170 œuvres, essentiellement des peintures. Laurent Pernot, directeur artistique et scénographe, invite à vous promener dans l’exposition comme si vous vous promenez dans la nature.

Une salle d’introduction plonge les visiteurs dans des images représentant la nature sans l’Homme. Des projections filmiques des traces de la nature à l’état pur. Vous entrez dans un grand espace coloré. Quatre grandes sections sont exposées. « Des ornements de la nature » à la « Grande confrontation », en passant par le « Rythme de la nature », et pour finir « le Regard théâtral », vous allez être plongés dans différentes représentations de la nature à différentes époques et à différents instants.

Des ornements de la nature

La première salle marque la création du monde. Les arbres, les rochers, les eaux et les ciels sont les ornements de la nature que Laurent Pernot a mis en avant. Cette salle reflète le début de la peinture en plein air. La représentation de la nature telle qu’elle est, telle que les artistes la voient à l’instant où ils peignent. Mais, ceci vaut principalement pour les arbres et les rochers, la représentation du ciel et de l’eau ne peuvent se saisir. Changeants, mouvants, ils constituent pour les artistes un défi permanent : comment parvenir à fixer l’éphémère et l’impalpable ? Claude Monnet a voulu relever ce défi avec « Les rochers de Belle-île, la Côte sauvage ».

La grande confrontation

La salle de la grande confrontation représente la conquête des nouveaux mondes, la découverte de l’Egypte, du Brésil, de la Colombie. Ce sont des œuvres de paysages réalistes, représentant de la façon la plus fidèle possible, ce que voient les artistes.

Le rythme de la nature

Vient ensuite, la salle sur le rythme de la nature. Elle s’inscrit dans deux mondes totalement différents par la représentation de la nature, mais à la fois, deux mondes qui sont les mêmes, la nature. La droite représente la partie calme de la nature, la végétation au fil des saisons, les levers et couchers de soleil. Puis, sur la gauche, la nature est toujours représentée, mais cette fois-ci, dans son côté obscur, mauvais, en furie. L’artiste François-Auguste Biard s’est rendu au pôle Nord et a peint des aurores boréales en pleine tempête.

Le regard théâtral

Pour finir, un regard théâtral s’invite dans les œuvres. Très tôt la nature a été utilisée comme le support matériel parfait pour accompagner les aventures humaines. L’être humain occupe enfin les œuvres. Tout au long du parcours, Laurent Pernot a joué sur des tons colorés, lumineux. « Cette fois, on bascule sur quelque chose de théâtral, avec une salle neutre, avec des lumières artificielles et un espace de plus en plus sombre », explique le directeur artistique, formé au Fresnoy, à Tourcoing.

✔ Paysage. Fenêtre sur la nature, au Louvre-Lens, jusqu’au 24 juillet. Tous les jours de 10h à 18h, sauf le mardi.
Renseignements sur www.louvrelens.fr

Cette exposition inaugure une série de trois expositions consacrées au rapport de l’homme et de la nature. Animaux fantastiques prendra le relais du 27 septembre 2023 au 15 janvier 2024, puis les Mondes souterrains du 27 mars au 2 juillet 2024.

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M.S. – Lens, le 3 avril 2023