Mag Lens-Liévin N°108

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Un ciné avant le foot ou après la piscine ?

Il faudra attendre l’été 2025 mais vous pourrez désormais aller au cinéma avant d’assister à un match à Bollaert-Delelis. Ou aller au cinéma en sortant du centre aquatique. Ou l’inverse selon vos envies, et sans prendre votre voiture ou même votre trottinette !

Après la fermeture de l’Apollo, en 2000, Lens accueillera un nouveau cinéma dans le quartier de Bollaert (sur 2036 m²), là où le cœur de la ville bat la chamade. Le projet a été présenté avant le dernier conseil municipal et les élus ont ensuite approuvé le versement d’une enveloppe de 400 000€ à la société CinéOde, qui aura en gestion le complexe de cinq salles, avec des jauges allant de 93 à 235 places, soit 694 au total. « L’appel d’offre a été remporté en 2019 par une société basée à Chauny et dirigée par Olivier Défossé » a appris, en introduction, Sylvain Robert. « Ce sera un cinéma d’art et d’essai, implanté dans le quartier Bollaert » a prévenu le maire avant de dévoiler le montant de l’investissement s’élevant à près de 6M€ (1) et de préciser : « La programmation se veut un combiné de films d’art et d’essai et de longs métrages généralistes, en complémentarité du Pathé de Liévin ».

« L’esprit des cinémas de quartier »

L’entrée de l’établissement s’effectuera face au temple du foot nordiste et une salle polyvalente permettra d’accueillir des scolaires ou des associations pour des rencontres-débats ou ateliers d’expression. L’exploitant réfléchit aussi à l’organisation d’un festival, « sans concurrencer celui d’Arras » précise Olivier Défossé, qui exploite les cinémas de Chauny (02) et Fourmies (59) parmi une trentaine en France. Evidemment, il n’est pas question de jouer dans la même cour que le Pathé avec ses 600 000 entrées par an. « Nos études tablent sur une fréquentation de 150 000 entrées en année 1 » avance le même. Quant au prix de la place, « il sera attractif en étant abordable » assure l’exploitant, qui dévoile le tarif actuel à Fourmies, « 6,90€ en tarif normal et 5,80€ en tarif réduit ».

Se différencier des mastodontes, des multiplexes, c’est l’ambition d’Olivier Défossé depuis une dizaine d’années. « Je veux continuer à développer l’esprit des cinémas de quartier, en opposition à la politique des grands. Sans toutefois jouer les petits contre les gros » prévient-il. « Et nous voulons continuer aussi à travailler avec les collectivités, les services culturels du territoire et proposer des prix abordables pour rendre la culture accessible à tous et faire de ce cinéma un véritable lieu de vie. Nos cinq salariés permanents y veilleront ».

(1) Dont 4,7M€ de fonds privés, 600 000€ du centre national du cinéma et 500 000€ de la Région.

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LM – Lens, le 30 octobre 2022