Mag Lens-Liévin N°63

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Alou Diarra : « Une manière de poursuivre ma passion »

Passé par le Racing club de Lens lors des saisons 2004-2005 et 2005-2006, Alou Diarra avait gardé un excellent souvenir de son passage dans l’Artois. À l’issue de sa carrière professionnelle et une dernière expérience à Nancy en L1 (2016-2017), l’ex-milieu de terrain sang et or a souhaité revenir du côté de la Gaillette pour se former à son nouveau métier d’entraîneur. Une formation accélérée depuis son arrivée en 2018, puisqu’après avoir été adjoint en U19 et en réserve, le voici assis au côté de Franck Haise sur le banc de l’équipe première.

Sa vocation ?

Cette idée a fait son petit bonhomme de chemin en fin de carrière. « En tant que joueur, j’étais assez donneur de conseils avec les plus jeunes, et j’aimais bien échanger », précise le vice champion du monde 2006. Le plaisir de transmettre son vécu en quelque sorte, c’est ce qui qui a notamment poussé Alou Diarra à passer ses diplômes, parallèlement à ses premiers pas comme consultant télé. « Quand j’ai arrêté, j’ai pris une année pour réfléchir à ce que je voulais faire dans le futur. J’ai finalement décidé de me lancer il y a deux ans et demi, et je ne regrette vraiment pas mon choix. »

Ses modèles ?

Comme l’explique l’ancien international français, il a eu la chance de connaître tout au long de sa carrière de très grands techniciens. « J’ai côtoyé Laurent Blanc, Didier Deschamps, Omar Hitzfeld ou encore Rafael Benitez, détaille-t-il, et tous ces entraîneurs m’ont inspiré dans la manière d’appréhender ce métier. Ils m’ont donné des idées dans leur management, leur manière de communiquer ou encore sur le plan tactique. Aujourd’hui, je suis riche de tout ça. »

Son style ?

A travers son parcours professionnel qui l’a vu évoluer en Ligue 1, mais également en Allemagne et en Angleterre, Alou Diarra a découvert différentes manières de diriger un groupe. « J’ai connu des techniciens qui étaient plus managers qu’entraîneurs, très observateurs, avec des adjoints qui animaient les séances, je pense à Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset à Bordeaux, mais aussi des entraîneurs qui prenaient tout en charge, avec un contrôle total, comme Rafael Benitez, très présent sur l’animation technico-tactique comme l’aspect communication », raconte-t-il. De son côté, l’adjoint de Franck Haise imagine mixer les deux styles en prenant quand c’est possible « un peu plus de recul et de hauteur, afin d’avoir une vision différente ». Sans pour autant négliger la partie intervention. « J’ai mes idées, il faudra que je le fasse comprendre, et donc oui, j’interviendrai concrètement pour les faire passer ! ».

Son rôle ?

Depuis sa promotion dans le staff du groupe professionnel, Alou Diarra travaille sur le placement défensif des joueurs sur différentes phases de jeu. En cours de match, sa silhouette se détache du banc pour venir positionner certains d’entre eux lors de situations bien précises. « J’ai la chance d’avoir un coach qui nous permet d’intervenir car nous avons des responsabilités dans certains domaines, poursuit-il. Sur les coups de pied arrêté défensifs, c’est de mon ressort que les joueurs comprennent clairement l’animation et leur rôle. » Mais le technicien sang et or travaille aussi avec les joueurs de la post-formation, et les guide dans leur progression. Cela passe par du travail vidéo et des séances supplémentaires si nécessaires pour permettre à ces jeunes de franchir un cap.

Ses diplômes ?

Alou Diarra est actuellement détenteur du DES (Diplôme d’état supérieur) mention football. « Pour le moment, après deux années de formation, j’ai mis mon cursus de côté, parce que j’ai un rôle qui me demande énormément de temps » insiste l’ancien Bordelais et Marseillais. « Vu l’importance de notre mission qui est le maintien, et le travail demandé, je me consacre totalement à l’équipe première. » Celui-ci n’hésite pas à évoquer le plaisir qu’il a à découvrir son nouveau métier d’entraîneur au quotidien. « J’ai envie de l’apprendre de la meilleure des manières, je suis épanoui, ce sont des sentiments forts, et c’est une manière de continuer dans ma passion, dans le milieu professionnel que j’affectionne depuis 20 ans maintenant ».

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LM – Lens, le 6 novembre 2020