Horizon 2025 pour le nouvel hôpital
Mardi 1er septembre – Lens
Dirigé par intérim pendant quelques mois, le groupe hospitalier de territoire de l'Artois vient d'accueillir son nouveau directeur. Bruno Donius (57 ans) a pris ses fonctions en juillet. Ancien directeur général adjoint du CHU de Lille, directeur général de l'hôpital de Dunkerque depuis 2018, ce nordiste d'adoption dirigera « au moins pour 5 ans » les quatre établissements composant le GHT de l'Artois : les centres hospitaliers de Lens, Béthune-Beuvry, Hénin-Beaumont et La Bassée. Homme de challenge, il arrive en Artois dans un contexte difficile (urgences, SMUR, déficit, Covid-19) mais avec un beau projet à faire sortir de terre, le nouvel hôpital de Lens. L’année 2025 est cochée. Pour de bon ?
Bruno Donius, quel type de directeur serez-vous ?
« Nous sommes ici dans un hôpital, pas dans une entreprise de boites de conserves. C’est un lieu de soin, avec des hommes et des femmes en situation de souffrance et
d’angoisse. Mon objectif sera de passer la moitié de mon temps avec les médecins. La crise sanitaire a remis à l’honneur le travail hospitalier, c’est un juste retour des choses. »
Vous serez un homme de terrain ?
« Je ne serai pas dans une tour d’ivoire. Mon passé à Dunkerque le prouve, je suis sur le terrain autant que possible. Je suis un homme de proximité, de dialogue et d’ouverture, avec tous les personnels qui font l’hôpital, syndicats compris. »
Serez-vous là en 2025 pour couper le ruban de « votre » nouvel hôpital ?
« Depuis mai dernier, le top départ est donné par l’Etat. Je suis là au moins pour cinq ans mais peut-être que je serai encore là après l’inauguration. C’est l’une des plus belles opérations hospitalières de France. Avec mes équipes, je suis fier de porter un tel projet. Et je veux que la population du territoire se l’approprie. Le patient sera notre priorité. Nous devons lui apporter un parcours fluide et de qualité ».
Le service public est votre priorité numéro 1 ?
« Je suis un enfant du service public. Pendant 20 ans, j’ai suivi mon père dans les murs préfectoraux. L’intérêt général, j’en mangeais à toutes les sauces. J’ai été habitué à travailler 14 heures par jour. Je suis un homme d’actions et de résultats. J’aime les challenges. Je n’ai pas besoin de courage mais d’énergie ».
Vous arrivez en Artois dans un contexte difficile : manque d’effectifs, grève, finances dans le rouge, etc.
« Oui je sais tout cela, mais nous pouvons regarder l’avenir avec sérénité. On m’a demandé de venir diriger le GHT et de porter le dossier du nouvel hôpital. C’est un cap à 2 000 jours ! Je viens avec le même état d’esprit et les mêmes méthodes de travail qui ont permis à l’hôpital de Dunkerque de retrouver l’équilibre structurel dès cette année (ndlr : 9 M€ de déficit à son arrivée le 1er janvier 2018). Ici, à Lens, il faut renouer avec une dynamique d’activité. Mon objectif est l’équilibre au plus tard au bout de cinq ans. Mais si on peut le faire avant, on ne va pas se priver ».
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LM – Lens, le 1er septembre 2020