Mag Lens-Liévin N°43

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250 000 chefs d'œuvre de l'Humanité, ici, à Liévin !

À peine deux ans après la pose de la première pierre, le Centre de conservation du Louvre a été inauguré le 8 octobre dernier. Face au Louvre-Lens.

« Un bâtiment de 18 500 m2 d’une puissance rare dans un temps record ; c’est une prouesse technique inouïe » commenta Jean-Luc Martinez, président du Louvre. « Comme quoi, en France, quand on veut, on peut » glissa Xavier Bertrand, qui rendit évidemment hommage à Jacques Chirac, « qui a choisi le Bassin minier au détriment de Lille ». Puis à son prédécesseur à la tête de la Région : « Daniel Percheron a toujours répondu à l’appel de la culture. Il a su donner une dimension supplémentaire à ce territoire par sa vision ».

« Cette belle histoire d’amour entre la Bassin minier et le Louvre » pour reprendre les mots du maire Laurent Duporge, se poursuit donc avec ce centre de conservation, beau, sobre, élégant, qui conjugue intégration dans le paysage et performance climatique. Un bâtiment semienterré, de plain-pied, posé sur une parcelle de 4 hectares. Avec un grand parc incliné, véritable couverture protectrice des œuvres d’art. A terme, en 2024, elles seront 250 000. « Les premiers trésors parisiens, soumis aux caprices de la Seine, arriveront dès le 28 octobre et occuperont progressivement les six réserves de 1 400 à 2 400 m², répondant aux exigences de conservation » indiqua Brice Mathieu, le directeur délégué du site, avant de rappeler « qu’il n’ouvrira qu’une fois l’an, pour les Journées du patrimoine ». Toutefois, le Louvre-Lens, seul musée de France qui n’a pas de collection, profitera du transfert des œuvres des collections nationales du Louvre. Son président l’a promis : « Le public verra concrètement les œuvres dans la Galerie du temps et les ateliers de restauration ».

Sur le budget global de 60 M€, le Louvre a versé 34,5 M€ (qui proviennent en grande partie de la licence de marque accordée au Louvre Abu Dhabi), l’Europe 18 M€, la Région des Hauts-de-France 5 M€, la CALL 2,66 M€ tout en cédant le terrain à l’Etat pour l’euro symbolique et l’Etat 2,5 M€. Ce bâtiment pensé par le cabinet d’architectes britannique Roger Stirk Harbour + Partners, qui permet de pérenniser le Louvre à Lens, sera aussi un lieu de travail, dédié aux chercheurs, aux universitaires et aux techniciens du musée. Avec l’ambition première d’en faire un pôle d’excellence culturel français.

LM – Lens-Liévin, le 16 octobre 2019