Se retrouver au grand air !
Pour Christian Berger, « Le tourisme, c’est un sport d’équipe ». Le directeur de l’office de tourisme Arras pays d’Artois travaille depuis quelques années au développement et à l’attractivité de « ses » 255 communes en étroit lien avec la ville préfecture, quatre intercommunalités, le Département, la Région ou encore le Comité régional de tourisme et des congrès. « Chaque jour, on pense local car on n’a pas de montagnes à vendre. Notre richesse, c’est l’humain ». Effectivement, en cette période compliquée, nous avons plus que jamais besoin de nous retrouver. De vivre d’échanges, de faire de belles rencontres, de profiter de grands espaces…
Et, ô miracle, Arras et son riche et dense pays d’Artois (210 000 habitants) semblent détenir tous les atouts pour revivre. Au grand air !
Dans ce contexte, les acteurs du tourisme et les élus du territoire viennent de signer un contrat de rayonnement touristique qui fixe les enjeux touristiques du territoire ainsi que les projets concrets qui y verront le jour jusqu’en 2022. Pour Florence Bariseau, vice-présidente de la Région, en charge notamment du tourisme, il est indispensable de « favoriser la découverte du patrimoine urbain et rural ; faire du pays d’Artois une destination « bien-être » et développer le tourisme de mémoire ». Avant de rappeler qu’en Hauts-de-France, « le tourisme représente 70 000 emplois et 4% du PIB régional ».
Ce contrat de rayonnement touristique sera adapté aux enjeux locaux. « La stratégie touristique pour le Pays d’Artois consistera à favoriser l’économie locale et l’échange avec les habitants à travers des expériences immersives, authentiques, personnalisées et sensorielles » confirme Nicolas Desfachelle, président de l’OT et maire de Saint-Laurent-Blangy où les élus se sont retrouvés pour signer après une balade à vélo de 8 km le long de la Scarpe, en provenance de Roeux.
Une campagne authentique et une douceur de vivre
Dans cette commune proche d’Arras, il y a justement l’un des gros projets « haut de gamme » en cours de réalisation, Natureza (nature en brésilien). Imaginez un domaine de 6 ha en pleine nature, protégé et niché au bord d’un lac paisible. Un véritable cocon vert, où l’on peut choisir de dormir perchés dans un arbre, sur l’eau ou sous terre. « C’est un refuge zen, le futur éco-domaine du pays d’Artois, à une heure trente de la gare du Nord » assure Christian Berger. Pêche nocturne, stage de pilotage de drones, vol en montgolfière, sports nautiques, location de vélos électriques complèteront l’offre pour les occupants des gîtes.
Ce petit jardin d’Eden (ouverture prévue en septembre) n’est pas la seule parenthèse nature promise en Pays d’Artois. On citera la création d’un lieu d’hébergements Ecoland à Palluel. Face au besoin de vivre de manière plus simple en s’adaptant au milieu naturel, deux porteurs de projet ont créé un lieu innovant et résilient composé de sites insolites, en vue d’incarner une alternative vers des
modes de vie futurs autonomes d’un point de vue énergétique et alimentaire.
Enfin, on évoquera l’installation de quatre bornes de réalité virtuelle pour valoriser le patrimoine et favoriser l’itinérance. Les visiteurs se plongeront dans le passé pour découvrir la Citadelle en pleine construction, la place des Héros au Moyen-âge, le site des fraternisations entre soldats pendant la guerre à Neuville-Saint-Vaast et le Val de Scarpe à l’époque des peintres et des poètes.
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LM – Arras, le 4 mai 2021