Mag Arras N°20

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La promesse de belles rencontres

Une descente de voiture énergique. Des pas soutenus sous une pluie fine. Des « check » de rigueur avec des jeunes en apprentissage (et leurs professeurs) dans le hall du lycée professionnel Jacques Le Caron. Le ton est donné !

Sarah El Haïry est venue à la rencontre de jeunes (nos photos) qu’elle entend « booster ». La secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse et de l’Engagement annonce qu’elle adore « faire du placo ou de la plomberie » et qu’elle se verrait « bien enfiler une blouse pour participer aux cours pratiques du jour pour se perfectionner ». A 31 ans, l’ancienne député de Loire-Atlantique et toujours élue au conseil municipal de Nantes reste proche d’une jeunesse quittée hier, ou presque.

On l’invite vivement rejoindre une salle où l’attendent des jeunes, des tuteurs, des représentants de la Gendarmerie, des sapeurs-pompiers, du rectorat et des élus, évidemment aux premières loges. Mais elle continue à saluer jeunes et moins jeunes, à s’arrêter pour un petit mot gentil, à faire un selfie…

Présentation du SNU

De toute évidence, Sarah El Haïry n’est pas venue pour parler politique, de plan de relance, de millions d’euros, de l’action du Premier ministre ou celle d’Emmanuel Macron. Et c’est tant mieux ! Rapidement, elle fait voler en éclat le déroulé de l’après-midi, cher au Proviseur et à son équipe. Bertrand Derquenne doit se contenter de passer le micro aux nombreux élèves de seconde professionnelle ou générale. Car la représentante de l’Etat, en tournée dans toute la France pour présenter le SNU (service national universel), est là « pour écouter, échanger, transmettre, convaincre ».

Après avoir annoncé « être nulle en jardinage et pas super bonne en sport », mais « aimer cuisiner le week-end et jouer à Fortnite », Sarah El Haïry a « chopé » la confiance des « d’jeuns ». Certains ont déjà fait leur SNU et sont venus témoigner, comme Sarah (le prénom du jour !) ou Alban, au premier rang. Trois jeunes feront partie de la prochaine promotion, avec à la clé la signature du Ministre sur leur contrat. D’autres lycéens sont là pour découvrir ce dispositif, lancé en 2019.

Pas l’armée, ni l’école

Entre le 21 juin et le 2 juillet 2021, 25 000 jeunes sont attendus pour la première fois dans tous les départements pour vivre ce temps de rencontre et de cohésion (1). « Ce n’est ni l’armée, ni une colonie de vacances, ni l’école, mais le meilleur de tout cela » explique la secrétaire d’Etat. Le séjour est encadré par des militaires, des professeurs et des éducateurs. « Ils sont tous là pour vous aider à trouver votre chemin » ajoute la même, qui entend bien « rendre obligatoire ce SNU dans les années à venir ». 800 000 jeunes seraient alors concernés par an et invités « à se créer des souvenirs, à apprendre des choses sur les autres ». Et aussi à apprendre les gestes de premiers secours également comme à débattre de sujets de société…

La promesse de belles rencontres. C’est donc ce qu’a promis la secrétaire d’Etat aux jeunes du territoire qui s’inscriront au SNU cette année. Rappelons que ce séjour de cohésion pour les jeunes du Pas-de-Calais dans un centre d’hébergement du Centre-Val de Loire ou du Grand-Est, sera suivi par une mission d’intérêt général (MIG) au sein d’une association, dans l’armée ou chez les pompiers. « Une autre aventure enrichissante » promet Sarah El Haïry.

(1) Inscriptions jusqu’au 20 avril sur le site www.snu.gouv.fr. Ouvert aux jeunes nés entre le 2 juillet 2003 et le 20 avril 2006.

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LM – Arras, le 23 février 2021