Un nouvel accueil de jour
Porté par l’association le Coin familial, un accueil de jour pour les victimes de violences conjugales et intrafamiliales a été inauguré à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cet accueil anonyme (le 6e implanté dans le département) a pris ses quartiers dans une ancienne maison de maître à deux pas de la Préfecture du Pas-de-Calais, sur la place du même nom. Ce projet de longue date en centre-ville a pu être mené à bien grâce une forte mobilisation des acteurs publics sous la baguette du Coin familial.
« Il nous manquait cette petite brique dans le parcours des victimes de violences » reconnaît Nathalie Chomette, la directrice départementale de ma cohésion sociale. « Ici, c’est un lieu où le dialogue pourra s’installer simplement, en sécurité, à l’abri des regards et sans rendez-vous, du lundi au vendredi, de 9h à 17 » explique de son côté Virginie Hoffman, déléguée départementale. En dehors de ces horaires, c’est bien évidemment le 115 qui prend le relais. Une fois l’urgence gérée, avec la mise en sécurité des victimes, le soutien des intervenants sociaux est primordial.
Des taxis gratuits
« Le but est d’épauler les femmes en péril en leur proposant une écoute, du réconfort, des conseils et même une assistance juridique si elles envisagent une procédure. Nous sommes ici pour les aider à prendre une décision » explique la directrice du Coin familial, Djamila Merzagui, navrée d’ajouter que « plus de 10 000 femmes ont été victimes de violences en 2019 dans le Pas-de-Calais ». Un département « véritablement en souffrance » ont rappelé les élus présents.
Et depuis juillet dernier, « une nouvelle augmentation de la révélation des faits est malheureusement observée » révèlent les forces de l’ordre du Pas-de-Calais. Un département que découvrent le Préfet Louis Le Franc et le colonel de gendarmerie, Frantz Tavart, qui ont signé ensuite une convention avec notamment l’Union nationale des taxis visant à faciliter la mobilité gratuite des victimes de violences conjugales et de leurs enfants. Ce qui leur permettra d’être véhiculées pour déposer plainte, trouver refuge dans un établissement spécialisé, prendre conseil auprès d’associations d’aide ou se rendre aux convocations judiciaires ou consultations de médecine légale. Une autre convention devrait être signée prochainement avec le centre hospitalier d’Arras afin de permettre notamment aux victimes de s’entretenir avec des conseils et aussi de déposer plainte sur place.
Découvrez l'ensemble du contenu de notre magazine en cliquant ici.
LM – Arras, le 8 décembre 2020