Mag Cambrai - Caudry - Le Cateau N°26

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Amir seul en scène et bouleversant

A l’affiche de cette saison des Scènes Mitoyennes, découvrez Amir Haddad pour la première fois au théâtre dans « Sélectionné », un seul en scène bouleversant. Sur une mise en scène de Steve Suissa, le chanteur à succès endosse cette fois le rôle de comédien et incarne avec émotion la vie tragique d’Alfred Nakache, l’un des plus grands nageurs français des années 40, déporté à Auschwitz.

Le Petit Mag : On vous découvre dans une nouvelle discipline. Est-ce par passion pour le théâtre ou pour l’histoire de cet homme ?

Amir Haddad : Je ne vais pas vous mentir, passionné de théâtre non car c’est une discipline que je connaissais de loin, j’aime aller voir des pièces mais je ne m’étais jamais imaginé sur la scène d’un théâtre. Puis un jour, un audacieux metteur en scène, Steve Suissa m’a dit qu’il avait eu une vision et m’a proposé un monologue au théâtre. Au début je pensais qu’il se moquait de moi. Lorsque j’ai analysé le rôle qu’il avait en tête je me suis lancé ce défi, avec beaucoup de reconnaissance et de gratitude. Se mettre dans la peau d’un héros oublié tel qu’Alfred Nakache et lui donner de l’aura, c’est l’opportunité de rectifier cette erreur historique. Son histoire a intéressé un grand nombre de personnes. On a joué pendant deux mois à Paris avec des prolongations, on a encore beaucoup de choses à raconter sur cet homme et beaucoup de lieux à aller explorer avec son histoire.

LPM : Cet exercice est-il très différent des concerts ?

A.H : C’est une mission très distincte de ce que je ressens lorsque je fais de la musique parce que je suis en train de porter un message éducatif qui a énormément de sens et d’importance de nos jours. Ne pas oublier d’où l’on vient et ce que l’on a traversé en tant que patrie. C’est l’un de nos grands héros, un symbole de notre pays, et c’est un immense honneur pour moi de l’incarner sur scène.

LPM : Sortir un album, partir en tournée, jouer dans une pièce de théâtre seul en scène… L’appréhension est-elle la même ?

A.H : Le défi est peut-être similaire, il est celui d’espérer plaire et convaincre… D’espérer retrouver les gens au même point émotionnel que ce que l’on imaginait quand on a été à la genèse d’un projet. Ce n’est jamais gagné d’avance. Comme j’avais peu d’expérience en théâtre j’étais plus dubitatif, plus craintif. Une fois sur scène on s’oublie et on laisse ici en l’occurrence Alfred Nakache parler pour moi.

LPM : Est-ce qu’en parallèle de cette tournée sont écrits ou composés de nouveaux titres musicaux ?

A.H : Contrairement à mon habitude pour moi qui suis toujours très tenté de créer de nouvelles chansons, j’ai décidé de tenter une nouvelle expérience : ne pas écrire, ne pas emmagasiner ou commencer un album. C’est une sorte de « rétention de création ». On attend de rentrer dans le cadre de cet album, avec les personnes définies et dans un lieu dont on ne sortira qu’une fois l’album terminé.

✔ L’interview d’Amir au micro d’Anthony Beck est à retrouver en intégralité sur :
www.cheriefmcambresisnordpicardie.fr

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M.S. – Cambrai, le 10 octobre 2023