Les cités-jardins, un concept anglais,
une spécificité régionale
Des fondateurs (les villes de Noyelles-Godault, Dourges, Raismes et la Mission Bassin minier), un partenaire essentiel (la même Mission Bassin minier), des experts (Office de tourisme de la Porte du Hainaut, Maisons & Cités, la CAUE du Nord/Pas-de-Calais), un enjeu (l’Engagement pour le renouveau du Bassin minier), un objectif (faire connaître notre patrimoine, favoriser le transfert d’expériences entre villes et faire de ces quartiers des laboratoires de transition écologique). Voilà résumé le concept des 53 cités-jardins du Bassin minier, présenté le 24 septembre dernier par l’Association des cités-jardins (1), à Oignies !
Ecologie, coopération, architecture exemplaire, alimentation durable… et si les cités-jardins devenaient des modèles de villes de demain ? C’est la question que se posent les élus et acteurs d’un Bassin minier étendu. « Notre devoir est de sensibiliser les populations qui habitent ces cités au caractère unique et exceptionnel de leur cadre de vie » avance Aymeric Robin, maire de Raismes, qui qualifie « cette aventure collective d’idée un peu folle ».
Déjà à Dourges, il y a 120 ans !
Idée folle mais positive car le jardin est devenu un élément de cohésion, un point central, qui fait sens dans la vie du quartier. « On a décidé de travailler ce projet pour les habitants » reconnaît Valérie Biegalski, maire de Noyelles-Godault, et représentant la Région Hauts-de-France, en soutien évidemment de l’opération. « On devait bien cela à notre population, non ? » ajoute la conseillère régionale.
« C’est un nouveau chapitre de l’habitat patrimonial ; il faut leur faire aimer leur cité malgré les contraintes » renchérit Tony Francoville, maire de Dourges, commune qui a vu dès 1904 une première cité-jardin éclore, la première d’Europe. « Aujourd’hui, cette cité Bruno est exemplaire en matière architecturale ».
A l’heure du dérèglement climatique, on y voit une réelle opportunité d’en faire des cités soucieuses de l’environnement, pleinement engagées dans les transitions écologique, sociale et économique. « Les cités-jardins (2) possèdent des atouts majeurs avec leurs potagers, la végétalisation de leurs rues et places ainsi que leurs équipements collectifs » explique encore Aymeric Robin.
Effectivement, cet habitat a un rôle à jouer, un sens à donner en termes d’éducation, d’échanges et de resocialisation. L’enjeu est même considérable. Le bailleur social Maisons & Cités l’a compris, en accompagnant l’Association en quête de réaliser concrètement des utopies alimentaires, architecturales ou sociales. Aujourd’hui, les pilotes s’appellent Cité Pinson à Raismes, Cité Bruno à Dourges et Cité Crombez à Noyelles-Godault.
(1) La gouvernance de cette association, créée le 24 septembre, n’est pas encore sortie de terre...
(2) Il existe d’autres cités-jardins près de chez nous : la cité pavillonnaire de la Clochette à Douai-Waziers, la cité Declercq à Oignies, la cité des quarante à Grenay.
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L.M. – Oignies, le 12 novembre 2024