Vers une nouvelle ère ?
Il n’y a pas eu de feu d’artifice au soir de la « der » à Bollaert-Delelis face à Montpellier (2-2). Certes, il y eût une petite cérémonie pour marquer le coup de la qualif’ pour les barrages de la Conference League et aussi pour exprimer quelques adieux. Il fallait bien le comprendre ainsi avec cette (nouvelle) remise de lampes de mineur (par le président en personne), certaines attitudes spontanées et déclarations réfléchies. Comme celle de Franck Haise, pourtant sous contrat jusqu’en 2027 : « Je vais d’abord partir en vacances dans un endroit isolé, réfléchir, analyser, voir ce qui va se passer au club et on verra en conséquence ».
Une dizaine de jours plus tard, on comprend mieux ! C’est le grand flou du côté de la Gaillette. Le directeur sportif, Frédéric Hébert s'est fait virer, tandis que Diego López Gomez est arrivé en provenance de Bordeaux pour diriger la cellule de recrutement. Quant à l’idylle entre Franck Haise et le RC Lens, elle semble bel et bien entamée. Un an après avoir fait des Sang et Or des vice-champions de France, le technicien de 53 ans veut changer d’air, inquiet par les manœuvres en interne, menées par Joseph Oughourlian.
La déchirure pour tout un peuple
Le président n'a toujours pas digéré le départ de Ghisolfi, remplacé par Thil, lui-même remplacé par Hébert. Comme le boss n’apprécie toujours pas les difficultés du dernier Mercato, illustrées par le recrutement de Wahi (et autres joueurs). Ajoutons la 7e place en Ligue 1, et la coupe semble pleine… même si les Sang et Or ont réalisé une belle campagne européenne. Une saison qui, selon Jonathan Gradit, l’un des joueurs cadres depuis 5 ans, « aura été éprouvante et compliquée du début à la fin avec des hauts et des bas ». Un excellent résumé !
Il faut dire aussi que l’arrivée d’un nouvel actionnaire minoritaire, le fonds américain Isos Capital, contribue à tendre vers une nouvelle dimension et évidemment à rajouter le doute dans la tête d’un entraîneur passé de la L2 à la Ligue des champions. Un entraîneur que les supporters ne souhaitent absolument pas voir quitter l’Artois. Pourtant, c’est ce qui se dessine depuis quelques jours et le départ annoncé d’Arnaud Pouille. Le directeur général, qui a remis Lens sur les bons rails, pourrait être remplacé par un autre Nordiste de souche, Pierre Dreossi (ex dirigeant au LOSC, à Rennes et dernièrement à Metz).
Mais quelles que soient les décisions du board, les départs et les arrivées, le Racing mérite de rester tout en haut. Au final, c’est ce qui importe !
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L.M. – Lens, le 27 mai 2024