Un centre aquatique moderne et innovant
La future piscine olympique de Lens ne faisait pas l’objet d’une délibération au dernier conseil municipal mais d’une présentation rapide et concise par les titulaires du marché constructeur, Sogea et Ramery. Le projet est sur les rails et il avance à une vitesse administrative, longueur par longueur. A ce sujet, on a même décelé chez le maire une sorte d’impatience, tant ce dossier lui tient à coeur pour ses concitoyens, privés de bassins depuis avril 2018.
Datant de 1966, l’ancienne piscine olympique devenue désuète, dangereuse et onéreuse en entretien, avait été démolie en deux temps trois mouvements.
Cette nouvelle piscine très attendue donc dans la cité artésienne sera érigée à deux dribbles du stade Bollaert-Delelis, à proximité du skate park. « Ce ne sera pas Aqualud ou un Nauticaa bis » a prévenu Sylvain Robert. « Ce sera un centre aquatique moderne et innovant, porté sur la pratique de la natation avant tout » précise le maire qui le présente aussi comme « un projet ambitieux et structurant pour notre territoire ». Le début du chantier est prévu pour juin 2021 « si tout se passe bien » ajoute l’édile, eu égard à la « paperasserie » française. Pour une livraison à l’été 2023.
Ressemblance avec le Louvre-Lens
Un bassin olympique de 50 mètres, un bassin d’apprentissage de 25 mètres, des équipements de remise en forme, des bains bulles, un splashpad, un sauna, une aire d’évolution pour les plus petits, une autre pour aquabike et autres activités, une tribune de 500 places indispensable pour accueillir des compétitions… « Mais ce ne sera pas non plus la piscine de Dunkerque qui accueille de grands événements ! » glisse le maire lensois. Voilà pour les équipements attendus dans une structure, totalement fermée, spacieuse et lumineuse qui ressemble comme deux gouttes d’eau au Louvre-Lens… Le tout dans un esprit de respect de l’environnement. « Ce sera une piscine économe dans une configuration différente de la précédente » rassure Sylvain Robert. Elle remplira tous les critères de qualité avec panneaux photovoltaïques qui alimenteront tout le site, une toiture végétalisée, une récupération des eaux de pluie et des bassins pour les pédiluves. On annonce aussi une meilleure qualité de l’eau et un gain de consommation. Il n’y a plus de petites économies !
Un chantier à 35 millions d’euros
Pour l’exploitation au quotidien, « rien n’est figé » déclare le maire. Régie municipale ou délégation de service public comme souvent aujourd’hui, « Il n’y a pas le feu. On va réfléchir avec l’ancien directeur de la piscine et les agents ». Quant à l’addition finale, elle s’élève à 35 millions d’euros. « Si la note est supérieure » prévient le maire, « elle reviendra à la charge des titulaires du marché ». 8,5 à 9 M€ seront à la charge de la ville de Lens, maître d’ouvrage. La CALL, grâce au plan piscine voté en 2019, abondera dans la même fourchette. La Région apportera 8 M€. D’autres demandes de subventions sont en cours. Comme sont en cours déjà des discussions avec l’hôpital de Lens ou d’autres structures, sportives par exemple, pour accueillir un public plus large.
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LM – Lens, le 27 octobre 2020