Mag Péronne N°2

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La banquière devenue fromagère

La vie est faite de rencontres ou d’envies. Marine Marchienne en sait quelque chose. Alors qu’elle est enceinte d’un second enfant, à l’été 2020, elle décide de changer de cap. En CDI dans une agence bancaire de Villers-Bocage, elle va tout plaquer. Sur une simple envie.

L’Arrageoise de naissance raconte. « Nous venions de déménager à Athies, avec mon mari et mon premier enfant, Roxane. Ma grossesse se passait mal ; j’étais alitée et je cogitais. Mais surtout, je mangeais pas mal. Un soir, une folle envie me prend. J’adore le fromage et à Amiens, nous avions l’habitude de prendre le soir une planche charcuterie/fromage. Et mon mari me dit : « Ok mais ici, à Athies y a rien, et à Péronne non plus ! »

A trois mois de l’accouchement, Marine ne se démonte pas et répond : « Eh bien, je vais ouvrir une crémerie ! ». De retour à la maison avec le nouveau né, Maxence, commence un véritable parcours du combattant pour cette trentenaire pourtant habituée aux chiffres. Franchise, pas franchise ? Seule ou accompagnée ? « Rapidement, on me prend pour une grosse timbrée » se souvient celle qui adore le fromage « sans en être une pro ». Après avoir envisagé une collaboration avec un fromager de Cambrai, elle décide de foncer. Seule.

Une mimolette de 2016 !

« A l’été 2021, je quitte la banque. Et je coche les fêtes de fin d’année pour l’ouverture d’une fromagerie en centre-ville de Péronne ». La « gourmande » de fromages monte le projet en solo, s’appuyant sur son mari pour le quotidien. « Il a tout géré pendant des mois, la maison, les courses, le ménage, les enfants. Sans lui, c’était impossible !».

Depuis le 16 décembre, Marine est installée dans une ancienne mercerie de 35 m², 12 rue Pasteur. « La Fromagerie de Marine » est ouverte tous les jours sauf le lundi et le mercredi après-midi « pour m’occuper des enfants » admet-t-elle. L’enseigne propose déjà une centaine de références de fromages avec deux produits qui ont déjà franchi les frontières de Péronne : la bûchette de chèvre frais aux fleurs comestibles et la tome d’Autriche aux mêmes fleurs. « J’essaie de sortir une pépite par semaine » ajoute Marine, fière de montrer « une mimolette de 2016 ou un gouda fermier AOP de 36 mois d’affinage ».

Des coups de coeur, elle en a d’autres « comme le tricorne de Picardie ou le laguiole ». Le rayon crémerie (yaourts, riz au lait, crèmes dessert, etc.) « cartonne également » grâce à une alliance avec un producteur déniché du côté de Saint-Fuscien (FermOgoût). Mais Marine ne veut pas s’arrêter là. « Si mon grand dada c’est le plateau dînatoire, apéro ou raclette, je vais aussi proposer des plateaux charcuterie accompagnés d’une bonne bouteille ». Tant qu’à faire !

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Péronne, le 19 janvier 2022